Il fait chaud ; ça aurait pu commencer autrement.
La fumée blanche, si familière, m’accompagne toujours. Je pense à Mala, je me demande comme ça, entre deux bouffées, comment c’est la vie pour elle. J’suis nostalgique de certaines personnes, ou peut-être de l’idée que j’pouvais en avoir. J’sais pas, j’sais plus. Qui, quoi, comment et pourquoi ? Hein ? M’ouais t’en sais rien non plus ! Les idées sont confuses. Certaines choses semblent ne jamais vraiment changer en fin d’compte.
La musique, la fumée épaisse, le gouffre.
T’es plus là, j’suis comme une ombre, une parodie. Je souris aux gens. Je dis oui. Je fais. Enfin, j’essaie. Mais tu le sais aussi bien que moi, je suis morte avec toi il y a quatre putain de mois. En fait, j’continue juste à faire semblant. J’ai pas quitté la salle d’attente. P’tetre que c’est toi que j’attends encore et toujours ? Tsss.
Il y a des fois (95% du temps en fait) je suis abattue par tout ce temps perdu, ce temps ensemble qu’on aurait dû chérir, chaque seconde gaspillée, chacun de son côté, souvent à quelques mètres l’un de l’autre… J’ai si souvent voulu que tu aies envie aussi, mais à force de t’entendre me dire "bah tu veux qu’on fasse quoi ?" je l’admets, j’ai un peu baissée les bras, pas de réponse à te donner autre que celle déjà rabâchée mille milliards de fois : "je m’en fiche, c’est juste pour qu’on passe vraiment du temps ensemble"... ouais. Jte blâme pas hein. Les pensées tournoient, j’suis fatiguée de toussa..

Qu’est ce que j’aurais pu faire ou dire différemment ? C’est débile d’y penser, je le sais bien. L’un n’empêche pas l’autre…

T’aime d’amour et de chocolat. Le refuge de tes bras me manque, j’ai envie que tu me dises que ça va aller, que j’vais y arriver, pour moi.
Foutaises ! J’pense souvent à ta cravate comme arme de mon propre crime. C’est genre romantico dramatico pathético poétique. Oui. Et utopique aussi. Je t’ai fait une promesse, j’oublie pas. J’oublie tout mais je n’oublie rien.
Oui.
J’suis une fille, il n’y a pas toujours de sens à mes mots.